María Ignacia ALCALÁ SUCRE soutiendra le mardi 9 décembre 2025 à 13h30 dans la salle des thèses de l'Université Paris 8 (2 rue de la Liberté, 93200 Saint-Denis, Bâtiment A, 1er étage, Espace Deleuze) sa thèse de doctorat en sciences de l'information et de la communication intitulée : « Images fixes, regards en mouvement. Pratiques photographiques et quotidien migratoire des exilé·es syrien·nes en France ».
Si vous souhaitez assister à la soutenance, en ligne ou en présentiel, merci de remplir le formulaire ci-après jusqu'au vendredi 5 décembre : https://framaforms.org/soutenance-de-these-maria-alcala-09122025-13h30-1764163137 (lien externe)
Le lien de la visioconférence sera envoyé par mail aux personnes inscrites, quelques jours avant la soutenance.
Le jury de thèse sera composé de :
- Maxime CERVULLE - Directeur de thèse, professeur des universités, Université́ Paris 8
- Émilie DA LAGE - Rapporteure, professeure des universités, Université́ de Lille
- Koen LEURS - Associate Professor, Utrecht University
- Tristan MATTELART - Rapporteur, professeur des universités, Université Paris 2, Panthéon-Assas
- Ulrike Lune RIBONI - Maîtresse de conférences, Université Paris 8
- Alexandra SAEMMER - Professeure des universités, Université Paris 8
Résumé : Située à la croisée des études sur les pratiques médiatiques et communicationnelles en migration forcée, des études visuelles, ainsi que des études sur le quotidien, la présente recherche s'intéresse aux pratiques photographiques des demandeurs, demandeuses d'asile et des réfugié·es syrien·nes résidant en France depuis 2011. Plus spécifiquement, elle interroge le rôle joué par ces pratiques dans la modulation du quotidien migratoire. Le dispositif d'enquête - construit à partir des postulats des épistémologies féministes, des méthodologies visuelles et de l'éthique du care - a consisté en 29 entretiens de «photo-elicitation» (stimulation photographique) entre 2016 et 2020. À partir des données de terrain, j'ai pu observer que les pratiques photographiques des enquêté·es sont insérées dans un éventail de pratiques communicationnelles et médiatiques préexistantes, et y ont pris une place considérable, même pour les personnes qui s'en déclaraient originellement éloignées. De ce fait, les pratiques photographiques ont participé de « [la réinvention] de [leur] quotidien » (Certeau, 1990). Elles ont été employées dans la reconstruction, reconfiguration et transformation des pratiques survenues comme conséquence de la migration forcée. J'ai identifié trois domaines d'intervention des photographies : la transplantation dans le pays d'accueil ; la construction, la reconstruction et le maintien des liens de sociabilité ; la reconfiguration des subjectivités en exil.
Mots clés : Pratiques photographiques ; quotidien ; migration forcée ; accueil ; sociabilité ; identité